Rapport d’activité 2019
Article mis en ligne le 3 avril 2020
dernière modification le 7 janvier 2021

Programme d’activité 2019
Les contacts de la FAB
Courrier au Ministère
Un courrier sur l’importance de l’abeille a été remis en main propre au Ministre Colin qui nous a répondu en affirmant son soutien relatif à l’apiculture plus naturelle et à l’utilisation de l’abeille comme bio-indicateur. Un autre courrier a été adressé au SPF Service Santé, chaîne alimentaire et environnement au sujet de la dérogation demandée par le secteur pour le traitement des betteraves avec la CLOTHIANIDIN et le THIAMETHOXAM, réponse nous a été adressée que les doses étaient respectées !
Suite aux élections, de nouveaux ministres régionaux : Willy Borsu a été élu à l’agriculture
Déclaration gouvernementale RW :
11. L’apiculture : Le Gouvernement soutiendra l’installation de ruches, encouragera la formation d’apiculteurs et luttera contre les espèces envahissantes qui nuisent à l’écosystème. Les abeilles et les pollinisateurs assurent l’équilibre de l’agriculture. Leur travail de pollinisation joue un rôle essentiel dans la productivité de nombreuses cultures et pour la préservation de la biodiversité. La capacité d’accueil des pollinisateurs sauvages sera encouragée tant en milieu rural qu’en milieu urbain.
Vu les élections de mai 2019 et en attente de nominations au gouvernement fédéral, les contacts reprendront avec les nouveaux ministres dès leur installation
TVA pour la vente de matériel génétique à relancer dès la mise en place d’un nouveau ministre. Ce point de la TVA ne concerne que très peu d’apiculteurs et uniquement en Wallonie.
Le dénombrement 2018 organisé par la RW est encore plus défavorable que celui de l’année précédente (diminution du nombre de colonies dénombrées et du nombre d’apiculteurs) et cela intervient dans la somme allouée pour le secteur apicole !
Frelon asiatique
En Wallonie c’est toujours le CRA-W qui a la charge de la destruction des nids, tandis qu’à Bruxelles les pompiers se déplaceront gratuitement où plusieurs nids seront localisés.
Situation côté Flandre : https://www.honeybeevalley.eu/newsflash/aziatische-hoornaars-op-heterdaad-betrapt Situation en Wallonie : http://observatoire.biodiversite.wallonie.be/enquetes/frelon/
Questionnaire Coloss
Basé sur celui de 2018, plus de 840 apiculteurs ont répondu au questionnaire
La mortalité hivernale a diminué en Belgique cette année pour passer à une moyenne de 10.8 % sur tout le territoire (la mortalité était de 19.4 % pour l’hiver 2017-2018). Résultats complets sur butine.info/coloss- mortalite-hivernale-2018-2019/
AFSCA
Réunion annuelle avec les agents de l’AFSCA : pas de nouveaux médicaments disponibles pour les traitements anti-varroas
Un tableau de synthèse des produits est édité par l’agence et sera publié dans les prochaines revues Inscription des apiculteurs auprès de l’AFSCA : 6851 en juin et 7400 en décembre,
10 foyers de loques américaines : 3 dans le Hainaut et 7 dans le Luxembourg Belge
La législation européenne sera bientôt d’application (2021) en Belgique pour la loque européenne, plus de déclaration obligatoire !
Les analyses de l’AFSCA effectuées sur plus de 100 miels d’apiculteurs ont démontré que 97 % de nos miels sont irréprochables, les 3 % ont souffert de problèmes d’environnement. Ces données vont nous être fournies et permettront à nos associations de publier ces résultats dans les revues et dans la presse !
Apimondia 2019 Montréal
Le congrès s’est tenu à Montréal en septembre.
Plus de 5000 participants et 230 présentations orales et 1000 abstracts
Projet Beesyn
Après les prélèvements effectués en 2018 dans 100 ruchers de 5 ruches en Belgique et les analyses faites en

2019, le CARI, l’UGent et le CRA-W organiseront une réunion pour les participants en ce début d’année 2020 pour leur faire part des résultats préliminaires de cette étude. Réunion le 17 avril à Rebecq
EIP Focus Group on bee health and sustainable beekeeping en Suède
Deux réunions sur " La santé des abeilles et l’apiculture durable " se sont tenues en Suède et en Italie. Nos 2 experts, Louis Hautier du CRAW et Etienne Bruneau ont été sélectionnés sur une centaine de candidatures. Lors de la seconde réunion les objectifs en matière de recherche et de projets européens ont été fixés. Ces travaux sont pris en compte par le DG recherche de la Commission européenne.
Le 5e symposium de l’International Honey Commissionà Silema - à Malte
Les présentations ont porté plus spécifiquement sur les Produits de la ruche, l’adultération, les analyses palynologiques, la propolis, l’organoleptique...
GT Miel - CDG Apiculture
Le 17 mai et le 6 novembre, les apiculteurs européens se sont réunis à Bruxelles à l’occasion du Groupe de travail Miel du COPA-COGECA et du Groupe de Dialogue Civil de la DG Agriculture. Un plan stratégique a été mis en place et approuvé par le groupe de travail lors de la seconde réunion afin de limiter les gros problèmes rencontrés au niveau du marché du miel.
Voici en détail les différents points abordés lors de la première réunion. Le plan stratégique sera présenté dans la revue A&C.
Situation de l’apiculture européenne
Les apiculteurs ont eu peu de pertes hivernales cette année
Les miellées de printemps étaient très mauvaises pratiquement partout en Europe. Même celle d’acacia pratiquement nulles dans les grands pays producteurs.
Les prix observés restent très bas,
(https://ec.europa.eu/agriculture/sites/agriculture/files/honey/market-presentation-honey_en.pdf)
Adultération
En matière d’adultération, Alain Maquet, représentant le Centre Commun de Recherche (CCR – JRC) a présenté les travaux réalisés par le CCR -Centre Commun de recherche à Geel avec le test interlaboratoires sur la chromatographie liquide liée à la spectrométrie de masse isotopique - chromatographie ionique, sur les approches métabolomiques (profilage et empreintes digitales) par chromatographie liquide - spectrométrie de masse haute résolution, par résonance magnétique nucléaire Proton (RMN). Ils ont également travaillé sur les profils en sucre et oligopolysaccharidiques par HPAE-PAD qui représentent une technique alternative moins coûteuse mais très performante pour les laboratoires.
Des essais ont également été réalisés sur des analyses ADN des pollens plus axées sur la détermination de l’origine botanique des miels. Toutes ces analyses très sophistiquées ouvrent de nouvelles pistes pour la détection des fraudes.
Ces techniques peuvent avoir un niveau de détection très bas de sucres exogènes et certains conditionneurs annoncent que 30% des miels d’apiculteurs européens seraient contaminés. Il faut arriver à fixer un pourcentage raisonnable pour les remontées naturelles de réserves dans le corps vers les hausses. Il faut différencier adultération et pratiques apicoles perfectibles.
La constitution d’une banque de miels de références et de sirops de nourrissement pour abeilles reste au programme afin de pouvoir mieux tracer les adultérations.
Programme Miel : bilan et futur pour les années 2020-2022
La Commission a fait un exposé sur les programmes apicoles nationaux. Tous les Etats membres ont envoyé à l’OCM (Organisation Commune de Marché) leurs programmes apicoles nationaux. En ce qui concerne les dépenses prévues pour les mesures en 2020, 31 % pour la mesure de l’assistance technique, 29 % pour la mesure de lutte contre les envahisseurs et 16% pour la mesure de rationalisation de la transhumance
Pour le futur, 3 propositions législatives sont sur la table de la commission et 3 rapports ont été adoptés à la Commission Agriculture (COMAGRI). Selon le vote de la COMAGRI, le Parlement européen propose une extension du nombre de mesures couvertes par le programme apicole national (PAN) et un cofinancement à hauteur de 75% (85% dans les régions ultrapériphériques). Dans l’OCM unique, le Parlement européen a introduit une définition du miel et des produits de la ruche (tels que la gelée royale, la propolis, etc.).
Mais le nouveau Parlement européen n’est pas lié par les rapports adoptés par la COMAGRI, rien n’est donc fixe à ce jour. Au niveau du Conseil des ministres, la présidence roumaine visait à adopter une position générale partielle des États membres avant la fin de son mandat. En termes de budget, l’Organisation Commune de Marché (OCM) a proposé une augmentation de 70% pour le futur programme apicole national (PAN). La Commission a également proposé que le PAN soit introduit dans le règlement sur les plans stratégiques de la PAC, les PAN auraient une durée de 7 ans au lieu de 3 ans. Tout cela est en discussion au

Conseil qui a beaucoup été modifié depuis les élections de mai.
Place de l’apiculture dans la future Politique Agricole Commune
De nombreuses négociations ont également eu lieu pour analyser la place des abeilles en dehors du cadre du programme de soutien de l’apiculture. Deux points étaient demandés par les apiculteurs :
 Demander que les abeilles puissent être considérées comme un indicateur environnemental. Ce point n’est pas retenu par le COPA COGECA - les primes agricoles seraient liées à la mortalité des abeilles et à trop de paramètres indépendants de l’agriculture.
Le rôle des abeilles en tant qu’échantillonneur est une discussion compliquée
 La mise en place d’éco-schemes pollinisateurs (dispositifs écologiques visant à accorder des primes aux agriculteurs qui mettent en place des actions en vue d’un meilleur respect des pollinisateurs) est par contre soutenue par le COPA-COGECA mais là, tout reste à définir et ce sont les Etats membres qui seront chargés d’établir les conditions d’application de telles aides. Au niveau de la Région Wallonne, nous n’avons pas vraiment eu de consultation du secteur.
Pesticides
En réponse à nos questions sur le problème des dérogations pour l’utilisation de néonicotinoïdes limités depuis la première restriction en 2013, la Commission a donc chargé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) d’évaluer la pertinence de ces dérogations en 2017 afin d’empêcher le renouvellement de certaines autorisations d’urgence pour les néonicotinoïdes. »
La Commission n’abaisse pas le niveau actuel de protection contre les risques chroniques pour les abeilles. déjà incluses dans le règlement (UE) n° 283/2013. L’évaluation des risques aigus sera renforcée, tandis que l’évaluation chronique des différentes voies d’exposition ne sera modifiée qu’après l’examen supplémentaire demandé à l’EFSA qui réexamine le document d’orientation en priorité, en tenant compte du fait qu’il est probable que de nouvelles preuves scientifiques soient disponibles depuis 2013. L’EFSA a également été invitée à associer étroitement toutes les parties prenantes concernées à ce processus. ... (Noa Simon a été reprise dans la liste des experts des parties prenantes). Aujourd’hui, la Commission attend la rédaction de ce rapport avant de relancer de nouvelles démarches et de la suite qui sera donnée au document de guidance pour l’évaluation des risques pour les abeilles.
Un guide sur l’utilisation des pesticides existe au niveau Belge, en France un rapport a été publié mais n’est pas encore mis en application.